L’étude SPIPRA est une recherche internationale francophone interdisciplinaire (sociologie, théologie, sciences infirmières, psychologie) visant à mieux comprendre l’essor et la diversité de l’intérêt contemporain du monde des soins pour la question spirituelle. 9 pratiques se réclamant de la spiritualité (3 en France, 3 au Québec, 3 en Suisse) dans le monde de la santé ont fait l’objet d’un travail d’enquête qualitatif approfondi, permettant de faire émerger une théorisation articulant cinq thématiques principales :  la médicalisation des pratiques se réclamant de la spiritualité, la subjectivisation des conceptions de la spiritualité, la psychologisation de la spiritualité, les différents modes d'intégration de la spiritualité dans les pratiques ainsi que le rapport à la théorie et à la transmission des connaissances concernant ces pratiques.

Dernier café du cycle : le 8 décembre 2025 de 14h à 15h (UTC+1)

Objectif général :

Les résultats de la recherche Spipra ont mis en évidence l’importance du paradigme biomédical dans la normalisation et la standardisation du soin spirituel autour de pratiques médicalisées ou psychologisées entre autres. Ces résultats se comparent à d’autres travaux menés dans les milieux holistiques non institutionnalisés au sein desquels les praticiens sont assujettis à des cadres légaux qui les amènent à limiter ou reconfigurer leurs pratiques. Ces enquêtes permettent de discuter les forces locales qui concourent au monopole du discours biomédical et les possibles zones de contact et de perméabilité entre les perspectives holistiques de la santé et la pratique biomédicale.

Éléments de contenu :

-         Rappel des résultats de la recherche Spipra

-         Présentation de mes travaux ethnographiques comparatifs au Québec et en Colombie britannique (deux provinces canadiennes)

-         Analyse des forces locales (notamment légales mais aussi historiques) qui concourent au monopole du discours biomédical (et peut-être à ses variations)

-         Discussion de quelques initiatives issues du monde holistique informel et non institutionnel qui pourraient offrir des points d’entrée et de négociation de l’hégémonie du discours et de la pratique biomédicale sur la santé.

-         Recours à la métaphore du Léviathan (au sens de Hobbes) qu’il faudra bien sûr nuancer.

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Intervenante :

Géraldine Mossière, anthropologue et professeure agrégée à l'Institut d'études religieuses de l’Université de Montréal, directrice de la revue RELIER (UMontréal), Revue interdisciplinaire d’études religieuses

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Ce café sera présidé par Etienne Rochat, théologien, responsable de recherche (axe spiritualité-santé) à l'Institut des Humanités en médecine CHUV-UNIL, Suisse.

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Formulaire d'inscription (gratuit) : https://forms.gle/ZdsThMc5gK2ZqrsH6

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